La véritable motivation de ceux qui partent au soleil l’hiver

Il y a toujours quelque chose de mystérieux chez ceux qui partent au soleil l’hiver. Quand je dis au soleil, et il est important de le préciser ici, je pense à la destination paradisiaque, à la plage, au lagon turquoise et à la grande barrière de corail. Je veux parler de tous ceux, de ces gens-là, qui partent sous les tropiques en janvier. Qui à La Réunion, aux Seychelles, aux Antilles. Ceux qui préfèrent le tipunch au vin chaud, le palmier au sapin, le sable à la poudreuse. Tous ceux qui infligent à leurs proches un compte à rebours provocateur. Plus qu’une semaine. Bon le décompte n’est pas propre à ceux qui partent l’hiver, loin de là. Plus que 3 jours. Le même cirque a aussi lieu l’été, mais il semble moins jouissif. Plus que 2 jours. Moins exotique, plus dans l’air du temps, trop classique. Vacances ! Qu’ils partent bon dieu.

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Faut-il avoir une si haute opinion de soi pour sortir ainsi du rang ? Monsieur je-ne-fais-jamais-comme-les-autres qui est prêt à sacrifier sa semaine de bonheur à Meribel, à Courch ou à Val Tho. Au départ j’avais du mal à comprendre. Pourquoi n’attends-tu pas cet été, il fera grand soleil au Grau du Roi. Que d’impatience. Il doit t’en falloir une bonne raison.
Plusieurs hypothèses s’offrent à moi pour enfin comprendre ce phénomène. Après avoir rapidement éliminé l’envie d’ailleurs et le goût du dépaysement, trop souvent mis en avant pour être crédibles. Après avoir mis de côté le besoin de soleil et de chaleur tant les effets secondaires indésirables sont nombreux : rougeurs, transpiration, troubles du sommeil, et j’en passe. Après avoir étudié de près l’amour du rhum, fort mais pas suffisant, la seule et unique raison valable m’est apparue : l’addiction aux tongs.

Pour abandonner son quotidien, ses collègues, ses animaux de compagnie l’espace de deux semaines, pour renoncer aux remontées mécaniques et au doux crissement des moon boots dans la neige, il faut forcément aimer sentir une lanière de plastique entre ses orteils. Il faut impérativement aimer avoir ses chaussures réduites à une semelle. Il faut aimer les couleurs flashy et les empreintes sur le sable mouillé. Il faut haïr la sandale et le touriste hollandais en birkenstock. Il faut aimer le clap clap du talon à chaque pas.

Et devant l’addiction aux tongs, il n’est d’autre option que de s’incliner.

 

BP

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